Les avancées de la recherche sur les marqueurs biologiques de l’arthrose

Les marqueurs biologiques pour diagnostiquer précocement l’arthrose et prédire son évolution

À l’heure actuelle, l’arthrose peut être uniquement diagnostiquée à son stade irréversible – le diagnostic se base alors sur des données cliniques et radiologiques. Bien que la phase moléculaire silencieuse (durant laquelle s’opère les modifications métaboliques des tissus articulaires) puisse être étudiée par des marqueurs biologiques, les marqueurs actuels n’ont pas la capacité de diagnostiquer précocement la maladie, ni de prédire son évolution¹.

Le domaine de la recherche médicale connaît toutefois des avancées importantes : de nouveaux modèles prédicatifs de l’incidence de l’arthrose ont été expérimentés – modèles basés sur une approche « omique » intégrant des données cliniques, radiologiques et biologiques.

Les ARN circulants font également partie des nouvelles voies envisagées pour diagnostiquer l’arthrose, tout comme les tissus adipeux (adipokines), les muscles (myostatine) et les produits de glycation, d’oxydation et de nitratation. Plusieurs études ont également identifié les motifs moléculaires associés aux dommages (DAMPS) comme des marqueurs biologiques et des acteurs de la physiopathologie de l’arthrose¹.

Quel bilan pour les essais sur la détection précoce de l’arthrose ?

Ces nouveaux marqueurs biologiques ont pour l’instant été uniquement appréhendés comme de simples outils de recherche, dans le cadre de travaux précliniques et cliniques. A l’heure actuelle, il n’existe donc toujours pas de tests biologiques en routine capables de diagnostiquer l’arthrose ou de prédire son évolution¹.

La recherche académique et industrielle doit tenter de transformer ces outils en analyses médicales accessibles aux médecins et aux patients. Quoique des avancées majeures aient été rendues possibles, cette transformation implique l’amélioration des performances analytiques des tests proposés. La transformation de ces outils devra également passer par le développement de tests diagnostiques sensibles et spécifiques¹.