Recherches scientifiques : du cartilage artificiel pour traiter l’arthrose

Une molécule d’algues pour traiter les causes de l’arthrose ?

L’arthrose est actuellement prise en charge par plusieurs traitements agissant principalement sur les symptômes de l’affection. Bien qu’aucun traitement ne soit encore capable de guérir la maladie, plusieurs études scientifiques tentent de trouver de nouvelles solutions curatives.

Les chercheurs de l’ETH de Zurich et de l’institut de recherche norvégien SINTEF ont récemment lancé une étude pour trouver un traitement capable d’agir sur les causes de l’arthrose¹. Une nouvelle approche curative a été développée ; elle se base sur l’utilisation d’une molécule présente dans les tiges d’algues brunes nommée alginate – ce dérivé de polysaccarides est similaire à certaines biomolécules extracellulaires du cartilage.

Les chercheurs ont constaté que la molécule pouvait agir sur la réduction du stress oxydatif1 (cause fréquente des lésions ou de la mort des cellules) lorsqu’elle était transformée avec des sulfates. Concluants, ces tests en laboratoire ont  également démontré que la molécule transformée avait le potentiel de mettre un terme à la dégradation du cartilage des articulations – en supprimant les réactions inflammatoires dans les cellules du cartilage humain et les macrophages, cellules du système immunitaire.

Traitement de l’arthrose avec du cartilage artificiel : de nouveaux tests nécessaires

Au vu des résultats prometteurs, les chercheurs ont l’espoir de voir la substance réussir à stopper la dégradation du cartilage1 (entraînant les douleurs et les poussées inflammatoires dans le cas de l’arthrose). Quoique ces avancées soient encourageantes, d’autres recherches doivent être menées pour pouvoir confirmer le rôle supposé du cartilage artificiel dans le traitement de l’arthrose – la sulfate d’alginate n’a été étudiée qu’en laboratoire¹.

Des tests devraient d’abord être effectués sur des animaux avant de concerner les humains. Ces essais cliniques sont cependant longs et couteux, et ne seront pas nécessairement concluants; il faudra dans tous les cas attendre plusieurs années avant que le traitement puisse être utilisé pour soigner l’arthrose.